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Tai Chi Zero (2012)

Tai Chi Zero (2012)

TaiChiZero-PosterLu Chan est né avec une grosse tétine sur le front qui lui fait mal parfois mais lui donne des pouvoirs surnaturels (Harry Potter anyone?) quand on la titille. Le jeune a un don, il apprend et mimique les mouvements d’arts martiaux dès qu’il les voit. Orphelin très tôt dans son enfance, puis son village massacré à son adolescence, Lu Chan se dirige vers le village des Chen pour apprendre un art martial spécial qui lui sauvera la vie. Ah oui, j’ai oublié de dire que sa vie est en danger parce qu’on a trop titillé sa tétine et ça lui a volé toute son chi, ou quelque chose comme ça. Il y arrive juste à temps, l’irréductible village Chen est sur le point de se faire détruire par le gouvernement corrompu par les colonisateurs Anglais qui veulent faire passer un chemin de fer en plein milieu du village Chen, because they can, tsé.

 

L’intérêt

Le film n’ayant pas tellement plu aux usagers de Douban, je ne m’attendais pas à un grand film. Mais comme il faisait parti de la sélection du Festival de Films Chinois de Montréal, je lui ai donné une chance. En plus, la bande-annonce nous montre l’intégration d’une esthétique steampunk, ce que je ne me rappelle pas avoir déjà vu dans le cinéma chinois.  Et comme le film était sur Netflix, tant qu’à y être…

Verdict

Ambiance ★★

Les effets visuels m’ont vraiment fait passer des moments de malaise intense. J’avais honte des choix pris par le réalisateur. On dirait un film d’art martial épique standard auquel on a tenté d’ajouter, après coup, des éléments graphiques pour ajouter du dynamisme. C’est comme si le réalisateur avait vu Scott Pilgrim vs. The World APRÈS avoir fini de tourner le film, et qu’il avait décidé d’insérer le même genre de visuel cartoonesque pour faire pareil. Une porte se claque, on ajoute une onomatopée « BAM! » comme les « POW » dans les vieux Batman & Robin. J’ai tellement ri, quel bon gag. Not. C’est inutile, ça fit pas, j’aime pas. Et puis c’est aucunement Steampunk. Outre une grosse machine ridicule qui installe des tracks de chemin de fer, il n’y a rien de Steampunk. On a plutôt affaire à un style d’époque, avec des costumes d’époque, principalement des costumes très standards de l’armée anglaise de l’ère industrielle. Et pour donner un fini steampunk au vilain principal, on lui a mis un chapeau haute-forme sur la tête. C’est tout. Certes, on voit pas souvent de chinois avec un chapeau haute-forme. Bravo champion. La trame sonore du film est également pénible, rappelant une mauvaise trame sonore de jeux vidéo cheap. Du rétro grunge qui pourrait passer à la radio, genre? Agaçante.

Récit 

C’est mauvais, aucun personnage n’a de réelle raison d’être où il est et de faire ce qu’il fait. D’un réel ennui, on a juste envie de regarder le film en accéléré pour arriver à ce qui apparait comme trop prévisible : que la vie de Lu Chan soit sauvée et qu’il devienne « The One », le Neo ou Ang the Last Airbender, sauveur de cette série de navets (car ce sera une trilogie, oh oui!).

Acteurs   

J’ai pitié pour les acteurs qui ont peut-être du talent mais qui ont accepté de jouer dans cette production. Mal dirigés et équipés de dialogues/mises-en-scène niais, bien jouer devient un exploit impossible.  Mais bon, on ne va pas accuser seulement le réalisateur : en plus d’être mal dirigés, la plupart des acteurs ont également valsé au bal de la médiocrité. Une scène mémorable : Lu Chan, enfant, qui affiche un énorme sourire pendant toute la scène où sa mère meurt au bout de ses souffrances devant ses yeux (battue à mort injustement, précis-je). Et puis l’Anglaise n’a même pas d’accent British!

Conclusion

Ce film est mauvais. Il est sur Netflix, mais c’est plein de films sur Netflix, essayez-en un autre. Dans le genre, vous devriez plutôt vous lancer dans la série animée Avatar : The Last Airbender. Je ne comprends pas pourquoi ce film a été présenté dans le cadre du FFCM. D’une part, présenter un film qui est déjà sur Netflix, ça manque un peu de primeur. Ensuite, avec seulement dix films en sélection et une si grande industrie du cinéma en Chine, je suis persuadé qu’il y a une multitude de films à présenter avant celui-ci.

Note finale : 1 étoile de ninja et demie sur cinq

Similaire (parfois de loin) à : Avatar – The Last of the Airbender; Kung Fu Panda; Rurouni Kenshin

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