Rush (2013)

Rush (2013)

Rush-PosterRush raconte la rivalité entre deux pilotes de Formule 1 des années 1970s, James Hunt et Niki Lauda. Hunt incarne la passion et l’impulsivité tandis que Lauda représente la discipline et le travail méticuleux. L’incompatibilité de l’épicurisme de l’un et le stoïcisme de l’autre nourrit cette rivalité et mène l’un et l’autre à se surpasser.

L’intérêt

Les films de courses de voitures n’ont pas l’habitude d’attirer mon attention, mais ce dernier a créé un tel engouement au TIFF que je n’ai pas eu le choix que d’y porter attention. La réalisation est signée par Ron Howard (American Beauty), ce qui est intéressant en soit, mais ce qui a le plus piqué ma curiosité est que le scénario est écrit par le scénariste du formidable Frost/Nixon. Comme c’est basé sur des faits réels, on connait la fin de Frost/Nixon, mais malgré tout, la tension est telle que l’on demeure cloué à notre siège avec la crainte ridicule que peut-être que l’Histoire ne se répétera pas cette fois-ci! Un exploit dû autant au scénariste qu’au réalisateur. La promotion de Rush annonçait un film ayant comme sujet central non pas la course automobile, mais cette rivalité entre ces deux personnages, ce qui laissait présager une possibilité de tensions aussi intenses que dans Frost/Nixon. J’en veux!

Verdict

J’en eus! Ron Howard a lui-même dit en entrevue qu’il n’était pas un fan de films de course automobile. Pas étonnant donc que ce film s’attarde davantage à la psychologie des personnages plutôt que de tenter de nous démontrer leur capacité à effectuer des prouesses sur la piste. La prémisse de base est qu’ils sont tous deux des pilotes de talent, ce qui les mènera à se confronter dans leur profession avec des répercussions dans leur vie en général. Le scénario est écrit comme une course automobile (ça vient pas de moi, j’ai vu ça sur IMDB quelque part) où tantôt un personnage devance l’autre dans sa notoriété, tantôt l’autre le rattrape, puis le dépasse, ce qui mène l’autre à manœuvrer pour tenter de le Rush-Insert2dépasser à nouveau, et ainsi de suite, de plus en plus intensément, jusqu’à ce que la ligne d’arrivée du générique soit franchie. Difficile d’identifier lequel des deux personnages est le personnages principal. Les affiches tentent de nous faire croire qu’il s’agit de Chris Hemsworth, mais je n’arrive pas personnellement à désigner une prédominance de l’un sur l’autre.

 

 

Si la tension est efficace au niveau du scénario, elle l’est également dans l’ambiance générale du film. Bien que le film se concentre sur la rivalité des personnages, il n’en demeure pas moins qu’il y a des moments où la course est à l’honneur, et ces moments sont irrésistiblement excitants. À quelques reprises, je quittais le dossier pour m’installer sur le bout de mon siège afin de ne pas rater un moment de la course qui se présentait. Les prises de vue nous mettent au premier plan de la course, tantôt dans le casque (et non seulement le siège) des pilotes, tantôt nous installant sur la pelouse près de la piste pour voir passer à toute allure les voitures devant nous, et par moment même à l’intérieur du moteur et de la mécanique des voitures. Le tout est envoûtant, avec le grondement de moteur des voitures. C’est comme si on y était. J’étais dans une salle ordinaire et c’était déjà palpitant. Si vous avez le choix, prenez une salle AVX avec un son amélioré, ou des sièges Beat-Box qui vous fera vibrer le popotin.

Chris Hemsworth (Thor) est habile et convaincant dans le rôle de James Hunt, mais il se fait voler la vedette par Dany Bruhl (Good By Lenine!; Inglorious Bastaerds) qui offre une performance aussi spectaculaire que divertissante, malgré un rôle qui a pourtant tout pour le rendre détestable.

Ambiance : ★★
Récit : ★★
Acteurs : ★★½

Conclusion

RushRush vous propulsera dans une intense rivalité entre deux pilotes de course automobile. Vous rirez, vous craindrez, vous serez en extase. L’excitation est grande dans un film qui n’a pas besoin de nous transporter dans d’éternelles courses et pirouettes sur piste pour nous captiver. Hemsworth et Bruhl quant à eux réussissent à rendre un réel hommage aux personnages qu’ils incarnent, dans un film qui rend un réel hommage à la course automobile en général, rendant palpable l’idée qu’il s’agit d’un sport mené par des athlètes (et non seulement par la puissance des voitures). Assurez-vous d’avoir la bass dans le tapis, c’est un film vibrant….

Note finale : ★★

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