Enemy

Après avoir vu son propre sosie dans un film, un professeur d’université cherche à retrouver l’acteur.

Intérêt

Ce dernier film de Denis Villeneuve (Incendies, Polytechnique; Prisoners) a fait bonne impression aux prix Genie (Cérémonie canadienne): 10 nominations dans la plupart des catégories prestigieuses et remportant les prix pour la réalisation, la direction photo, le montage, la meilleure actrice et la trame sonore.

Le film met en vedette l’acteur américain Jake Gyllenhaal avec qui Villeneuve a travaillé dans Prisoners. Villeneuve qualifie ce film de « projet » personnel et reconnait que ce n’est pas un film aussi accessible que Prisoners.

Les critiques sur Metacritic sont mitigées, le film a un score moyen de 60%. La critique par le Youtuber Chris Stuckman me semble un peut trop enthousiaste mais vous pouvez la voir ici.

Verdict

Le film a beaucoup été comparé à Hitchcock et c’est ce que je serais tenté de faire aussi si je connaissais mieux Hitchcock. C’était toutefois évident que c’était un thriller réalisé par Denis Villeneuve. Le même type de tension que j’avais ressentie dans Prisoners se retrouve décuplée dans Enemy. C’est si intense que tout ce que je voulais après avoir vu le film était de visiter ma massothérapeute.

Tout converge pour accentuer cette tension, notamment la cinématographie qui donne l’impression qu’on n’a pas dormi depuis une semaine. Toronto y est méconnaissable et parait presque comme une ville post-apocalytique. Et la trame sonore qui contribue aussi à vous faire agripper les bancs de siège de peur que vous ne tombiez dans un trou sans fin.

Le récit n’est pas pour tout le monde. Le développement est plutôt lent, c’est noir, c’est lourd, aucun personnage n’est attachant bien que l’histoire elle est prenante. Et surtout, la fin vous est livrée un peu par surprise, vous ne comprendrez pas immédiatement et vous devrez y repenser, ce qui n’est pas la tasse de thé de tout le monde.

Je trouve personnellement que l’expérience en vaut la peine, mais c’est définitivement pour une audience avertie. Si vous avez trippé sur l’ambiance de Prisoners, allez voir Enemy. Si vous ne l’avez pas vu, voyez Prisoners, puis voyez si vous souhaitez vous attarder dans l’expérimentation de Villeneuve avec Enemy.

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