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Wolverine (2013)

Wolverine (2013)

Wolverine-Poster

Affligé de remords après avoir dû mettre à mort Jean Grey, l’amour de sa vie, Wolverine (Hugh Jackman; Les Misérables) quitte les X-Men et s’isole en forêt canadienne pour ruminer sa peine. Un riche philanthrope japonais l’y retrouve et l’invite au Japon avec une offre particulière : pour le remercier de lui avoir sauvé la vie lors de la 2e Guerre Mondiale, Yashida offre à Wolverine de lui retirer ses pouvoir afin de le rendre mortel.

L’intérêt

Ayant trouvé le premier Wolverine médiocre, je ne comptais pas d’emblée voir ce nouvel essai. Il s’agit toutefois d’un nouveau réalisateur, James Mangold (Walk the Line), de qui les critiques avaient beaucoup aimé 3:10 to Yuma (moi j’ai pas aimé ça, bougonne-je). Ce sont donc l’ensemble des critiques assez favorables au film qui ont semé chez moi une certaine curiosité, et je donnai donc une 2e chance à Wolverine. On annonçait une histoire plus profonde que la norme en matière de films de super-héros et de superbes scènes de combat au Japon contre des ninja. Vendu!

 Verdict

Ambiance ★★★½

Il y a décidément de l’otaku en moi, mettez-moi quelques scènes au Japon et je suis charmé. Le film se déroulant dans une multitude de décors japonais tant urbain, de banlieue et traditionnel, j’étais naturellement comblé. Il y a trop peu de scènes de ninja à mon gout, mais celles qui s’y trouvent sont à la fois sublimes et excitantes. Plusieurs parlent de l’excitante scène de combat sur le toit du train à haute vitesse. J’ai d’abord été incertain devant l’improbabilité qu’une telle scène, mais après m’être forcé à ne pas y penser, c’est devenu assez amusant et palpitant. Comme Wolverine s’agrippe en plantant ses griffes dans le toit du train, j’aurais trouvé fort amusant si on nous avait montré la perspective de l’intérieur du train : des passagers surprise de voir ces terribles griffes percer le plafond!

Récit ★★★

Le récit me laisse ambigu. De manière intéressante, on nous présente un Logan humanisé qui s’en veut d’avoir dû tuer celle qu’il aimait, refusant dès lors de s’abandonner à nouveau à son héroïque mais violente nature. On entre en profondeur dans le personnage et ce film m’a fait réaliser comme aucun autre récit incluant Wolverine avant celui-ci : le fait qu’il ne se sent jamais en danger : même s’il le souhaitait, grâce à son pouvoir de régénération et son indestructible structure en adamantum, Wolverine ne pourrait pas mourir. Fort de cette assurance, il ne se laisse contrôler par ses impulsions de rage, advienne que pourra. Cette profondeur est très appréciée, peut-être un peu trop. Lorsque le film laissait son volet introverti pour pencher du côté plus typiquement super-héroesque, je m’attardais à des détails avec un regard trop sérieux normallement mis à off dans ce type de film. Par exemple, j’accordais une pensée aux multiples opposants qui se sont fait poignarder par Wolverine et et qui ont été laissés pour morts. À l’instar de James Bond, il semblerait que Wolverine ait un permis international de tuer! On ne voit pas beaucoup de sang, sans doute pour ne pas qu’on y pense. Mais moi, au contraire, j’aurais aimé qu’on y pense. Si le sang giclait comme il devrait après que six énormes  poignards soient entrés profondément dans le torse d’un homme, je comprendrais davantage l’envie de Wolverine de tirer sa révérence. Héros ou non, je ne pouvais m’empêcher de me demander comment il expliquerait tous ces meurtres aux autorités, et comment il pourrait prendre l’avion et rentrer chez lui. Il aurait été intéressant également de voir la personnalité de Logan grandie par son expérience au Japon mais rien de perceptible ne nous est présenté à cet égard. C’est peut-être logique ainsi, après tout Logan ne passe que quelques jours au Japon et ce n’est pas suffisant pour changer en profondeur le vieillard de plus de 130 ans qu’il est.

Acteurs ★★★½

Personne de ce film ne sera nominé aux Oscars, mais les prestations sont correctement livrées. Il est remarquable de voir à quel point le personnage de Wolverine appartient toujours autant à Hugh Jackman, 13 ans et six films plus tard. Il reprendra le rôle pour une septième fois dans le prochain X-Men : Days of the Future Past qui devrait sortir l’année prochaine.

Conclusion

Wolverine offre une humanisation sélective du personnage : il ressent de la culpabilité pour avoir tué une super-vilaine puisqu’il l’aimait, mais n’a aucun remord à exécuter sans procès des dizaines de yakuza et des ninja qui s’opposent à sa volonté de sauver d’un kidnapping sa nouvelle princesse japonaise (Tao Okamoto; Première apparition à Hollywood).  Pour éviter d’y penser, on nous offre d’époustouflants tableaux japonais pour y admirer d’excitantes chorégraphies opposant Wolverine à ces ninja/yakuza. Et ça marche assez bien! Le Wolverine de 2013 est supérieur à celui de 2009, et il se rapproche de la qualité retrouvée dans X-Men I, II et First Class.

Note finale: ★★★½

Recommandation

Préparez du pop corn, mettez votre cerveau à off et profitez-en, c’est joli et excitant. Que ce soit en 2D ou 3D, cinéma ou salon, vous serez bien diverti. Et pour les plus aventureux, levez votre verre chaque fois que Wolverine poignarde quelqu’un ou qu’il se pavane torse nu : vous ne vous en souviendrez définitivement pas le lendemain! N’oubliez pas de rester un peu pendant de le générique, il y a une scène supplémentaire qui devrait vous faire rêver (et possiblement vous rester en tête davantage que le reste du film).

Similaire (parfois de loin) à : X-Men 1&2; Kill Bill.

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