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Godzilla

Godzilla

Lorsque des créatures préhistoriques émergent des profonds sous-sols terrestres, la population humaine en mange une claque.

Intérêt

Pour un geek, la décision d’aller voir un film de Godzilla va typiquement de soit. Yup, you got me at Godzilla. Cet intérêt quasi-inconditionnel devient encore plus intriguant lorsqu’on écoute le réalisateur (Gareth Edwards, connais pas) parler avec autant de passion du processus créatif qu’il a mené afin de créer un film de Godzilla aussi excitant (c’est essentiel) qu’intelligent (c’est rarement un pré-requis dans la série des Godzilla). Si vous vous posez la question si ce Godzilla est un remake du film américain de 1998, ou un remake du film japonais, rendez-vous service et gardez cette question pour vous. Les réponses sont « nope » et « [rire]… cute« . Le fait est qu’il y a plusieurs films de Godzilla, et tous ne font pas parti de la même linéarité. Visionnez ce court vidéo de trois minutes survolant l’historique des films de Godzilla.

Je peux comprendre l’incrédulité pour le commun des mortels (les « non-geeks ») face au phénomène Godzilla. À mon humble avis, l’intérêt moderne envers ce gros monstre de caoutchouc est sans doute le fait que les films de Godzilla sont, intentionnellement ou non, d’un ridicule hilarant. Le meilleur contexte pour voir un film de Godzilla est avec quelques amis qui sont prêts à s’enliser dans l’absurde avec enthousiasme, ou, idéalement, avec quelques centaines de ce type d’enthousiastes qui crient et applaudissent au Festival Fantasia à Montréal. Ça fait longtemps d’ailleurs que je n’ai vu de films de Godzilla à la programmation de Fantasia, mais avec le spotlight mis sur le monstre par Hollywood, je ne serais pas surpris que ses vieux films soient à l’honneur cette année, et c’est définitivement une franchise à ne pas manquer, la folie du public fantasiesque à elle seule mérite le détour.

SAUF QUE… ici on n’a pas affaire à un Godzilla en caoutchouc… C’est un badass Godzilla! Moi ça me rend curieux, mais je suis conscient que pour les mortels (hum…), ça change peut-être pas grand chose à votre hésitation. Trois raisons pour voir Godzilla: 1) Le film a 62% sur Metacritic. C’est pas énorme, mais pour un film de gros monstres qui détruisent tout, c’est excellent. 2) Bryan Cranston (Walter White dans Breaking Bad) joue dedans. 3) …Godzilla?

 

Verdict

La plupart des critiques que j’ai lues/vues et moi-même nous entendons pour dire que Godzilla est un film visuellement fort. Contrairement aux films du genre qui donne le point de vue des monstres eux-mêmes, ce Godzilla donne généralement le point de vue des humains, ce qui accentue la démesure gigantesque de ces créatures. Le constat d’impuissance  face à cette force de la nature est palpable et fascinant, vertigineux à même le sol. Ces créatures sont gigantesques et de manière assez réaliste, ceci signifie pour le petit humain qu’où bien il ressent la proximité de la bête mais sa vue est bloquée par les building et ne voit pas nécessairement la bête, ou bien la bête est à proximité mais si immense que c’est impossible d’en avoir une vue d’ensemble. Malgré que je semble dire qu’on voit rien, l’impact est prenant et on se sent sur place faisant face à la menace. Les vues d’ensemble deviennent encore plus intéressantes et lorsqu’elles surviennent, encore une fois parce qu’elles sont de vues qu’on l’on pourrait avoir, observant ces gigantesques monstres défiler devant nous, et c’est absolument majestueux.

Un autre aspect du film qui est réussi : les combats entre Godzilla et Muto sont épiques! Godzilla est vraiment badass, on ne rit plus, mais on cheer, on woot et on applaudit comme des débiles, littéralement ou intérieurement, mais indéniablement. Ahh si on pouvait voir ce Godzilla à Fantasia…

Et le Muto est une créature vraiment cool! Son aspect mante religieuse et son pouvoir électromagnétique le rend encore plus menaçant (comme s’il en avait besoin!).

Ce qui marche moins pour le film est la frustration de ne pas voir suffisamment de Monster Fights, c’est pourtant pour ça qu’on est là… Soyez avertis, il y en a peu, on se concentre davantage sur l’humain, mais les histoires humaines n’étant pas exactement prenantes, on nous laisse souvent en attente du prochain moment épique. De manière similaire, on ne voit pas suffisamment Brian Cranston! Il joue un père de famille qui tente d’alerter le public que le gouvernement cache … quelque chose… Il joue très bien, mais on le voit si peu, c’est décevant. On verra davantage son fils joué par Aaron Taylor-Johnson (Kickass dans Kickass!!) qui lui a un jeu un peu plus sur le neutre et un rôle assez moyen du militaire qui se retrouve toujours (et la plupart du temps invraisemblablement) là où les monstres sont. Je comprends l’effort du film de nous lier à une jeune famille pour rendre le drame humain, mais au final, tout ce qui arrive ou pourrait arriver au père, à la mère ou au fils (un autre rôle d’enfant totalement accessoire) ne saurait vraiment nous émouvoir. Petit potin noté partout sur le web : le couple est joué par Aaron Taylor-Johnson et Elizabeth Olsen a ceci d’étrange que ce sont également les deux acteurs qui prendront les rôles de Quicksilver et Scarlett Witch dans The Avengers 2 où ces deux personnages sont des frères et soeurs. Awkward! (ont dit certaines critiques… mmmm peu pertinent à mon avis).

Conclusion

Alors que le Godzilla américain de 1998 était un pop corn movie plutôt mauvais bien que divertissant dans le genre, Godzilla est un film qui reprend avec respect la franchise japonaise et qui est réalisé avec soin pour en faire un film d’action aussi sérieux qu’un film de monstres géants qui détruisent tout peut l’être, faisant de Godzilla un bon film en général, peu importe le genre (pas très bon, juste bon). Il est bon de savoir, question de se préparer à  être patient, que les batailles de monstres ne surviennent que vers la fin du film. Votre patience sera toutefois récompensée par des scènes de combats épiques et des effets spéciaux hallucinants. Have fun!

Lorsque des créatures préhistoriques émergent des profonds sous-sols terrestres, la population humaine en mange une claque. Intérêt Pour un geek, la décision d’aller voir un film de Godzilla va typiquement de soit. Yup, you got me at Godzilla. Cet intérêt quasi-inconditionnel devient encore plus intriguant lorsqu’on écoute le réalisateur (Gareth Edwards, connais pas) parler avec autant …

Aperçu Avis

Monster epicness
Acteurs
Ambiance
Récit

Roahr!

Résumé : L'histoire débute bien, puis s'enlise un peu, mais vers la fin: Oh Godzilla! Fun!

Note utilisateur : Soyez le premier
73
 

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